by Maria Ede-Weaving
Druidry teaches us to honour death and to remember the dead with reverence. However, for most of us, our wider culture has hidden much of death’s processes from view. The physical realities of this most inevitable and unavoidable rite of passage have been obscured and this has only served to intensify the fear of death and sever the connection to its deeper mysteries. We live in a world of plastic, a substance which by its very nature defies the laws of decomposition, and this seems to reflect on some inner level, the chronic fear with have of the dissolution and decay that are the vital foundations of renewal and life.
This is a subject close to my heart. I have lost most of my close family over time and last year my father died. We were very close and his death was unexpected; the grieving has been intense. When Philip asked me to read and review Kristoffer Hughes’ The Journey into Spirit: A Pagan’s Perspective on Death, Dying and Bereavement, I had mixed feelings – although of late I have sensed an emerging from the darker spaces of my grief, parts of me still feel a little raw, and I wasn’t sure if I wanted to gaze into death’s face again quite so soon, even if only in the pages of a book. Despite my fears, I am so pleased that I read this wonderful book.
Kristoffer Hughes is uniquely qualified to guide his readers through the realm of the shades. For over two decades he has worked in morgues as a pathology technologist and this coupled with his roles as a Druid Priest and Funeral Celebrant, gives him a special sensitivity and understanding of this challenging subject matter. As we read, it is clear that Hughes is acting as Psychopomp, a wise and compassionate guide on an extraordinary journey into the dark light that is death and loss. I found that from the very first page I trusted him to guide me with honesty and sensitivity. The tone is never patronising; Hughes’ exploration of death expresses both reverence and empathy for both the dead and the living. It’s a book where the author’s humanity shines through constantly, and in doing so, keeps us connected to our own as we are inevitably taken back to our memories of death and bereavement, and ponder our own mortality.
The book is divided into four main sections, three of which take us through the Druid Realms of Abred, Gwynvyd and Ceugant.In the circle of Abred, Hughes explores the physical dimensions of death, the visceral reality of it. He shows that an honest engagement with the physical processes of death and dissolution are a gateway to the spirit and the soul, which he examines in the Circle of Gwynvyd and Ceugant respectively. The last section of the book is a selection of beautifully written rituals, one of which is a particularly moving preparation of the body ceremony.
Hughes manages to maintain an extraordinary balance throughout between his role as guide and priest on the one hand and as a fellow companion of bereavement on the other. He doesn’t flinch from revealing the rawness and pain of his own grieving, sharing accounts of his personal losses with a tender honesty that adds a power to his overall message: death serves life, and when we engage with it with an open heart it reveals to us its healing and transformative nature.
There is a fantastic section about the ‘Seasons of Grief’ which, as a grieving person, I found enormously insightful and helpful. There are also useful and thought-provoking exercises and meditations throughout the book. Hughes encourages the reader to explore the mystery of death for themselves; illustrating that we can become our own wise and trusted guides, and in doing so, find an authentic understanding of death’s greater mysteries, one that has meaning and relevance for us personally.
I cried at sections, laughed too, and had numerous ‘Yes!’ moments. The Journey into Spirit is never morbid; from the painful core of our loss, Hughes shows us the pearl of light at its heart. With wisdom and humility he encourages us to recognise just how magical and awesome the process of death is, of how it connects us to the whole of creation – all that has preceded us and all that will come after.
The Journey into Spirit reminds us of the potency and potential wisdom and healing inherent in our most painful and dreaded experiences. It is a life-affirming work of value not only to Druids and Pagans but to those of all faiths and none. A beautifully written book, full of deep wisdom – hard-won but generously and compassionately shared.
Kristoffer is founder and head of the Anglesey Druid Order. Their website can be found here.
Chronique littéraire du livre de Kristoffer Hughes The journey into Spirit : A Pagan’s Perspective on Death, Dying and Bereavement (Le voyage vers l’esprit: une perspective païenne sur la mort, mourir et le deuil) par Maria Ede-Weaving. Traduction par Dany Seignabou.
Le druidisme nous apprend à honorer la mort et à nous souvenir des morts avec révérence. Cependant, pour la plupart d’entre nous, notre culture plus générale nous a dissimulé une grande partie du processus de la mort. Les réalités physiques de cet incontournable autant qu’inéluctable rite de passage ont été obscurcies n’ayant pour conséquences que d’intensifier notre peur de la mort et de briser le lien vers ses plus profonds mystères. Nous vivons dans un monde de plastique, une substance qui en raison de sa nature défie les lois de la décomposition. Et cela semble refléter, à un certain niveau interne, la peur chronique qui est la nôtre de la dissolution et du pourrissement qui constituent les fondements vitaux du renouvellement et de la vie.
C’est un sujet qui me tient à cœur. J’ai perdu au fil du temps la plus grande partie de mes proches et l’an dernier, mon père s’est éteint. Nous étions très proches et sa mort nous a pris par surprise ; mon chagrin a été immense. C’est avec des sentiments mitigés que j’ai réagi à l’invitation de Philip de lire et d’écrire une critique du livre de Kristoffer Hughes : The Journey into Spirit : A Pagan’s Perpective on Death, Dying and Bereavement. Bien qu’ayant ressenti, dernièrement, l’impression d’émerger des confins sombres de mon chagrin, une partie de moi-même reste à vif et je n’étais pas certaine d’être prête à regarder la mort en face même si cela n’était qu’à travers les pages d’un livre. En dépit de mes peurs, je suis très heureuse d’avoir lu ce livre merveilleux.
Kristoffer Hughes est le mieux apte à guider ses lecteurs à travers le royaume des ombres.
Plus de 20 ans de travail de technicien en pathologie dans les morgues ajouté à ses fonctions de Prêtre druidique et de Célébrant de funérailles lui confèrent une sensibilité et une compréhension unique de ce sujet très éprouvant. Il apparaît évident, au fil de notre lecture, que Hughes agit en tant que « Psychopomp », un guide sage et rempli de compassion au cours d’un voyage extraordinaire à travers la lumière sombre de la mort et de la disparition. Dès la première page, je me suis découverte prête à lui faire confiance pour me guider avec honnêteté et sensibilité. Son ton n’est jamais condescendant ; l’exploration de la mort qu’entreprend Hughes témoigne à la fois de sa révérence et de son empathie aussi bien pour les morts que pour les vivants. C’est un livre qui reflète continuellement l’humanité de son auteur et qui de cette manière, nous maintient en contact avec notre propre humanité pendant que nous sommes inéluctablement transportés vers nos souvenirs de la mort et du deuil et que nous nous penchons sur notre propre mortalité.
Le livre est divisé en quatre parties principales dont trois nous emmènent à travers les royaumes druidiques d’Abred, Gwynvyd et Ceugant. Dans le cercle d’Abred, Hughes explore les dimensions physiques de la mort, et de sa réalité viscérale. Il montre qu’un engagement honnête avec les processus physiques de la mort et de la dissolution constitue un passage vers l’esprit et l’âme, et il les examine respectivement dans les cercles de Gwynvyd et de Ceugant. La dernière partie du livre présente une sélection de rituels d’une très belle écriture parmi lesquels se trouve une cérémonie particulièrement émouvante de la préparation d’un corps.
Hughes réussit à maintenir un équilibre constant extraordinaire entre son rôle de guide et de prêtre d’un côté, et de l’autre, son propre rôle : celui d’une personne encore plongée dans le deuil. Et c’est sans se dérober qu’il nous révèle l’étendue de son propre chagrin encore à vif et qu’il partage les récits de ses deuils personnels avec une douce honnêteté qui ajoute de la force à l’ensemble de son message : la mort est au service de la vie et c’est lorsque nous nous engageons avec elle d’un cœur sincère qu’elle nous révèle sa nature de guérison et de transformation.
Il y a, dans le livre, une partie remarquable sur les « Saisons du chagrin » que j’ai trouvée, étant moi-même en souffrance, extrêmement perspicace et salutaire. On trouve également, tout au long du livre, un ensemble d’exercices et de méditations très utiles et qui nous incitent à la réflexion. Hughes encourage le lecteur à explorer pour lui-même le mystère de la mort ; il illustre notre capacité à devenir notre propre guide sage et digne de confiance et ce faisant à trouver une compréhension authentique des grands mystères de la mort, une compréhension à la fois pertinente et personnelle.
À certains passages, j’ai pleuré, j’ai ri également et j’ai souvent pensé « Oui ! » The Journey into Spirit n’est jamais morbide ; Hughes nous révèle la perle de lumière au cœur de notre douloureux chagrin. Avec sagesse et humilité, il nous encourage à reconnaître à quel point le processus de la mort est magique et incroyable et comment il nous relie à l’ensemble de la création – tout ce qui nous a précédé et tout ce qui nous succédera.
The Journey into Spirit nous rappelle qu’il existe, au sein de nos expériences les plus douloureuses et les plus redoutées, une puissance intrinsèque et un potentiel de sagesse et de guérison. C’est un travail porteur d’un message de vie, bénéfique non seulement aux Druides et aux païens, mais également aux gens de toutes confessions comme aux non-croyants. Un livre magnifiquement écrit, rempli d’une sagesse profonde durement gagnée, mais partagée généreusement et avec compassion.
Kristoffer est le fondateur et le Chef de l’Ordre des Druides d’Anglesey. http://www.kristofferhughes.co.uk/